Je m’appelle Déliana-Aléame, prénom totalement inventé par mes grands-parents qui avaient du avoir ce jour là une imagination hors du commun, quoi que même mon deuxième prénom qui est celui de ma grand-mère est très original aussi, Sépharia. L’originalité doit être dans nos gênes. J’adore mes prénoms, il me définisse, même s’ils sont spéciales et assez difficiles à porter par moment. J’ai 19 ans, je suis née un matin ensoleillé à ce que dis ma grand-mère, enfin quand elle eut ma garde disons. Le 5 avril 1990, ma mère, qui n’avait que 16 ans et qui avait caché sa grossesse à ses parents, après avoir accouché avec l’aide de sa meilleure amie dans sa chambre, me donna à mes grands-parents. Ce qu’elle est devenue ? Je n’en sais vraiment rien, sauf qu’après être passée à l’hôpital voir si tout allait bien est partie disant à ses parents qu’elle voulait recommencer sa vie et ne pas avoir à s’occuper de moi. Disons que je ne suis qu’une étape de sa vie qu’elle essaie d’oublier ou qu’elle a déjà oublié. Je ne suis rien. Mon père ? Lui je ne sais pas qui c’est, un jour il est revenue lorsque j’avais trois ans, mon grand père lui avait dit de partir et de ne plus revenir sans avoir demandé son prénom et son nom. Je sais qu’il m’a laissé une lettre, mon grand père me la dit mais veut attendre que je sois assez mature pour l’ouvrir. Je n’ai à par eux aucune famille, ma mère n’avait pas de sœur et mon grand père ou ma grand-mère ne s’étant pas trompé non pas eu d’enfants ailleurs, je n’ai pas non plus de cousines, mes grands-parents n’ont pas de frères ou de sœurs eux non plus. Nous sommes les seuls De Luca.

Depuis que je suis petite, enfin dés l’entrée en maternelle, je montre une sorte d’originalité, disons que à cette époque les poupées ne m’intéressaient pas, j’étais beaucoup plus fascinée par les dieux grecques. Les enseignantes ne me trouvaient pas normale à vraie dire, mais je ne voyais pas en quoi étais utile de jouer à faire la grande alors que d’autres choses s’ouvraient à nous. Je ne m’intégrais qu’un peu, mais la plupart des élèves étaient terrorisés quand je leur disais que je n’aimais pas jouer à chat ou autre. J’étais pourtant comme eux, une petite fille innocente qui ne comprenait pas encore grand-chose. En primaire, quand les enfants commencent à grandir, tous le monde se moquaient e moi, non pas à cause de mon apparence, mais à cause de mon prénom hors du commun mais aussi à cause de mes gouts étranges pour une enfant. Cela ne me déstabilisait pourtant pas, je suis docile et rien ne m’atteint, comme quoi une enfant peut-être plus mature qu’on le croit.

«  Déliana-bidule passe la colle !
- Je ne te la passerais pas si tu ne prononces pas correctement mon prénom et si tu ne me demande pas poliment ce que tu veux.
- Mais ! Bon Edward passe ta colle s’il te plait !
- Tient, toute façon elle est bizarre Déliana ! »

Voilà à quoi résumait les conversations dans mon école, mais heureusement quand grandissant les gens ne me trouvèrent pas aussi bizarre. En primaire je ne portais plus pour surnom Déliana bidule mais Lily ce qui était déjà bien mieux. Je n’avais pas encore beaucoup d’amis mais quand même quelques uns comme Camille, une bonne amie qui essayait de me faire entrer dans le monde des filles. Dés le CE1 les jeunes enfants de ma classe se maquillait et s’habillait parfois un peu trop légèrement.

« Lily lache toi les cheveux et met cette jupe ! S’il te plait.
- Camille je n’ai pas envie. Je me lâche les cheveux si tu veux mais pas autre chose et ma mamie ne veut pas que je sorte en mini-jupe.
- Ouais ! Tu t’es lâchée les cheveux ! Tu veux qu’on joue à la poupée ?
- Non c’est bon. Je dois rentré. Je vais dire à ta maman de ma ramener.
- Oh… A demain Déliana.
- A demain ! »

Et oui les conversations de filles. Moi ce que j’aimais par-dessus tout c’était de lire, même des contes de fée. J’aimais bien m’imaginer être la princesse, et puis cela se terminait toujours bien. Je me souviens qu’un jour en CM2 je crois, j’avais voulus être comme les autres, cela avait été très drôle et puis jouer la comédie avait été un jeu d’enfant. Je m’étais bien coiffé, j’avais les cheveux bruns un peu ondulés et très soyeux. J’avais mis un peu de gloss et du crayon noir sous les yeux. Je portais, si je me souviens bien, une robe noir qui m’arrivait au dessus des genoux et des ballerines noirs aussi. J’avais même rembourré mon soutien-gorge. J’étais ridicule mais tous le monde était comme sa doc je ne comprenais pas pourquoi je ne devrais pas le faire.

« Lily ? Hum c’est toi ?
- Cam’ ! Ah t’es trop belle !
- Merci, mais t’as fais quoi de ma copine ? T’es super magnifique.
- Merci. »

Je me souviens que j’avais été très gênée de ses compliments que je n’avais pas l’habitude de recevoir d’ailleurs les garçons de ma classe m’ont fait remarquer que j’étais bien plus jolie comme sa. Je ne me sentais pourtant pas très bien dans ce genre de tenue, je pouvais aussi jolie en ne mettant pas de maquillage et pas de tenue aussi courte. En faites c’est à partir de ce jour que je suis devenue féminine, bien évidemment maintenant je me maquille mais cela ne fait que depuis le lycée.

Mon premier jour au collège s’était déroulé relativement bien, les professeurs semblaient sympathiques, les livres à lire étaient un peu ennuyeux puisque je les avais déjà presque tous lu. J’étais heureuse de savoir que cette année nous allions étudier les dieux grecs et puis même si je ne connaissais personne dans ce nouveau collège, les élèves avaient l’air assez gentils. Mes deux premières années se déroulèrent pour le mieux, j’avais 17 de moyenne générale et j’aimais énormément cette école mais en 4eme les gens commencèrent à changer, je n’avais pas de véritables amis, je parlais aux autres bien sur mais cela n’allait pas plus loin. Ils commencèrent à essayer de fumer et de boire, ils faisaient des soirées et quelques uns perdirent leurs virginités. Une seule autre élève était rester « normale » une certaine Olivia avec qui je restais pendant que les autres parlaient des dernières soirées et des potins. Elle était adorable, nous sommes toujours très proche même si elle ne connait pas mon histoire.

« Olivia parle moi de ta famille s’il te plait, cela fait déjà quatre ans que nous nous connaissons ou plutôt deux étant proche et je ne sais rien de toi.
- Je pourrais te poser la question aussi !
- Pas bête …
- En faites, hum …., tu ne le répéteras pas s’il te plait.
- Ne t’inquiète pas.
- Mon père est en prison, … , il m’a violé quand j’avais six ans, … , et il … a … tué ma mère.
- Oh Olivia je … suis désolée.
- Ce n’est rien, je suis dans une famille d’accueil adorable désormais. Et toi ?
- Ma mère a accouché de moi à 16 ans et m’a laissé à mes grands parents, je ne l’ai jamais vu. Mon père m’a laissé une lettre que je dois ouvrir quand je serais soit disant plus mature.
- Désolée aussi.
- Ce n’est rien je vais très bien.
- Liana, merci d’être là.
- Hum, de rien. Merci à toi aussi. »

J’avais 15 ans, et c’était la première fois que quelqu’un savait mon histoire mais je ne savais pas qu’Olivia allait avoir un passé aussi horrible. C’est désormais ma meilleure amie, je ne sais pas ce que je pourrais faire sans elle.

Nous sommes allées au lycée ensemble et depuis nous nous séparons presque jamais. Je suis toujours une très bonne élèves, j’ai 17 toujours. Les garçons semblent s’intéresser à moi, je suis pourtant assez normale. Je suis assez petite, très fine, les yeux bleus, un petit nez assez spéciale, et avec de longs cheveux bruns. Je suis une fille assez ouverte même si je suis parfois très timide, je suis aussi lunatique et rêveuse. Je serais assez sympathique même si parfois je suis très colérique. Je peux être beaucoup de chose, cela dépend du temps, de moi, et de mon entourage.