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Quelle sensation a-t-on quand on meurt ? Quel sentiment cela procure ? Ca doit être à la fois frustrant et absolument envoutant vous ne croyez pas ? J’aimerai vraiment vous dire ce que j’ai ressenti ce jour là, mais il me semble que c‘est impossible à décrire. Vous savez, chacun pense ce qu’il veut, mais je sais que ce que je raconte n’est pas qu’une histoire d’épouvante écrite juste pour faire peur à untel ou untel, ce que je vous dis ici et maintenant, ce n’est pas quelque chose de simplement irréel, bien au contraire, et je vous conseille de me croire. Oubliez tout ce que vous pensez sur les fantômes, sorcières et autres absurdités. Ne vous fiez pas à ce que vous avez pu voir dans ces satanés films d’horreur, ils sont tous faux. Cependant, une petite précision, ce qui va suivre ne dépend pas de moi, ne dépend pas de mon imagination, je ne suis pas folle, faites attention à vos arrières, il se pourrait bien que vous soyez suivie par quelque chose qui dépasse toutes les croyances qui puissent exister.

Vous ne voulez pas me croire, j’en suis certaine … Ne vous en faites pas je m’en doutais, comment croire quelqu’un qui peut vous tuer en quelques secondes même si son corps si frêle et si féminin ne le laisserai penser pour rien au monde ? Pour que les choses soient un peu plus concrètes, je vais vous raconter mon histoire, celle de Célia McGillis, jeune fille envoutante de 298 ans.

Petite bourgade de France, Célia née le 22 septembre 1710 de parents agriculteurs. Enfance paisible jusqu’à ses 5 ans. En effet, l’année suivant la mort du roi Louis XIV, la famille McGillis se voit attribué de nouveaux titres et entre dans la caste très convoité des nobles de France. Après quelques recherches le père de Célia a découvert qu’il devait naturellement hérité du titre de marquis, seulement certains événements ont fait qu’il n’avait pas pu - ni su - le devenir, c’est alors qu’il a fait part de ses découvertes à qui de droit et a réussi à rendre une vie plus que convenable aux deux femmes de sa vie. L’enfance et l’adolescence de Célia furent donc des étapes glorieuses qui lui permettront d’épouser un duc - dont nous tairons le nom - pour ses 15 ans. Les jeunes époux s’installeront à Paris très peu de temps après leur mariage.

Tout allait pour le mieux dans la vie de la jeune Célia, mariée à un homme pour le moins charmant qui semblait n’avoir d’yeux que pour la belle demoiselle. Les parents de la jeune fille se trouvaient plus que ravis de ce que la vie leur avait apporté, sans ce titre de noblesse, jamais leur enfant n’aurait eu le plaisir de goûter à ce soupçon de douceur qu’est la folie. Il était bien évident que la belle enfant n’allait pas vivre paisiblement tout au long de sa vie. En 1727, Célia allait avoir 17 ans dans quelques mois. Une affaire avait commencé à prendre forme à Paris, au cimetière Saint-Médard, on parlait alors de miracles, c’était le lieu de rendez-vous de tout gens. Le monde affluait pour découvrir le phénomène, c’était sans compter sur la curiosité inébranlable de la petite qui partie seule au lieu de culte. C’est après avoir vérifié de ses propres yeux les dire d’honnêtes gens qu’elle surpris son mari en compagnie de sa meilleure amie à la sortie du dit cimetière.

A la suite de cet événement, cumulé à ce qu’elle venait de voir, que la demoiselle devint folle. Autres médecins et spécialistes ne purent rien faire de la pauvre enfant et le jour même de ses 18 ans elle fut envoyée à un hôpital psychiatrique pour y rester jusqu’au restant de ses jours, mais en chemin, le convoi fut brusquement stoppé. Un homme à la carrure d’un ours s’approcha de la porte du côté où la jeune fille était installée. La fillette n’avait cessé de crier durant le trajet et encore lorsque le jeune homme monta dans la voiture pour l’en sortir, elle ne se tue qu’au moment où cet homme plongea son regard dans ses yeux verts. Il la prenait comme un époux emporte sa femme, à travers le palier de la maison avant de consommer l’acte d’amour, au milieu de la verdure abondante de la forêt. Aucune trace de la belle depuis ce jour.

Rome ; 2009

Une jeune fille se promène sur une place immaculée de monde. Rien ni personne ne la trouble, elle avance comme si ses pieds ne touchaient jamais le sol, comme si elle volait. Une petite fille l’arrête pour lui demander de l’aide, elle pleure à chaudes larmes, elle a perdue sa maman. La sublime jeune fille au teint pâle se baisse lentement, gracieusement, fixe la petite qui se tient devant elle puis se relève pour partir. Un seul regard a suffit à calmer l’enfant, ce regard si troublant et si intense que Célia avait avant de mourir.

Pourquoi me demander si cette jeune fille aux allures de grandes dames, et pourtant si jeune, est Célia ? Aujourd’hui elle devrait avoir 298 ans, c’est absurde ! Et si vous aviez raison ?

Pendant trop de temps je n’ai fait que me morfondre et traité celui qui m’avait aidé et aimé de tout les noms. Je ne pouvais pas concevoir ce que j’étais devenue. C’était pour moi bien trop de souffrance. J’avais tellement souffert pendant ma transformation et jamais plus je ne pouvais revoir mes parents. La tentation était trop intense de les retrouver, et de tuer par la même occasion ceux qui m’avaient trompé, que nous sommes partis, lui et moi, en Italie, retrouver la famille souveraine de notre espèce.

Aujourd’hui j’ai trouvé un sens à ma « vie », il est celui qui m’a tout appris de ce nouveau moi, il est le seul qui m’ait réellement comprise alors peu importe ce qui peut arriver tant qu’il sera à mes côtés. Je suis sans doute née pour devenir ce que je suis, pour servir Lestat. Faire partie de la cours de ce génie m’a beaucoup aidé. Je suis plus forte que ce que mon corps peut bien vous le faire croire alors faites attention à vous, mes crocs sont prêts à transpercer ce cou si tendre qui ne sert qu’à abriter vos cordes vocales si chères à vos yeux lorsque je vous pourchasse dans la pénombre des ruelles de cette ville majestueuse qu’a choisi notre Père à tous.

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